[JOUR 11] Ça tangue au labo !

[JOUR 11] Ça tangue au labo !


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Ce matin, ça swing dur pour l’équipage ! L’Antéa file par 30 nœuds de vent de travers sur une mer agitée, des conditions limites pour pouvoir travailler convenablement. Mais qu’à cela ne tienne, une station a tout de même été réalisée avec un programme réduit : ramassage de Sargasses au filet pélagique, mise à l’eau de la rosette, mais pas de filet à plancton au risque de le perdre, ni de sortie en zodiac… Les plongeurs ont malgré tout effectué une sortie difficile pour capturer des images de la biodiversité sous-marine.

En plus de compliquer le travail, les remous perturbent également la vie à bord, au grand dam de nos scientifiques pas toujours habitués au roulement incessant. Même rédiger un article devient un vrai calvaire ! Seul les patchs peuvent amoindrir les nausées infernales et nous permettre de rester debout, sauf pour les quelques élus non affectés par la mer.  « Pour se déplacer, il faut les deux jambes pour tenir debout et les deux bras pour choisir la direction » explique Jean BLANCHOT.

Quelles sont les découvertes du jour ? Une fois de plus, pas de radeau à l’horizon mais ces traînées éparses de Sargasses aux longueurs variables. Les vagues se brisant sur le navire ont rendu l’évaluation de leur taille corsée, l’essentiel à retenir étant la présence abondante de l’algue brune, par tâches allant jusqu’à 4 mètres de diamètre.

Pour la biodiversité en revanche, il y a du nouveau ! La larve phyllosome de langouste a été observée pour la première fois à travers les radeaux. Les biologistes ont également capturé un Histrio histrio ! « Ce petit poisson grenouille est typique des Sargasses, commente l’écologue Sandrine RUITTON, on peut même le qualifier d’endémique des radeaux, c’est à dire qu’on ne le trouve que là ! ».


Au cours de la journée, l’Antéa aura traversé les eaux de la Martinique pour finalement atteindre celles de la Guadeloupe. À bord, malgré la mer agitée, tout le monde se réjouit de l’excellente entente qui règne entre les équipes techniques et scientifiques qui se serrent les coudes. Tous espèrent pouvoir jeter l’ancre près de Grande Terre ce soir, pour enfin dormir à l’abri !

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