[JOUR 6] – Les nuages n’arrêteront pas la mission !
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Ce weekend, le ciel n’était pas avec nous. La navigation matinale s’était pourtant bien déroulée. Plusieurs nappes repérées la veille par satellite avaient été suivies par l’équipage. Ce sont les “cellules de Langmuir”, des courants tourbillonnaires induits par les vents, qui ont permi la concentration d’algues par petits paquets à la surface de l’eau. Les prélèvements étaient donc plutôts faciles.
Mais au cours de la journée, en raison d’une importante couverture nuageuse qui a bloqué le rayonnement réémis par les Sargasses, les images satellites qui devaient guider la mission sont devenues ininterprétables. L’Antéa ne savait plus où se diriger pour trouver les fameuses algues… Mais c’était sans compter l’aide précieuse de Cristèle CHEVALIER et Leo BERLINE restés à Terre, à Marseille ! Armés d’un outil de modélisation et de beaucoup de réflexion, ils sont capables de calculer la dérive des radeaux avec les courants et donc, de prévoir leur position en temps réel !
Et cette méthode de traque indirecte s’est révélée très efficace : arrivé aux coordonnées indiquées par les calculs, l’équipage a rencontré tellement de Sargasses que la récolte a dû être momentanément stoppée pour éviter de surcharger le filet !
Deux équipes se sont alors formées sur le bateau :
- d’un côté, les phycologues ont profité de cette abondance d’algues pour faire des herbiers et des prélèvements utiles pour la taxonomie ou la génétique. Comme nous l’avions observé précédemment (article Jour 5 – Sargasses en vue ), ces radeaux sont composés de plusieurs espèces de sargasses qu’il faudra déterminer plus précisément pour comprendre leur origine ;
- d’un autre côté, les biologistes ont été heureux de découvrir une grande biodiversité au sein de ces radeaux. Ils y ont en effet trouvés des crabes, des crevettes, des poissons et même une assez grande larve de type anguille ! Autant d’indices qui aideront à mieux cerner le rôle que jouent les algues pour ces organismes, et inversement.
Enfin, pendant les ramassages, un grand nombre de particules sombres inconnues pour le moment (une sorte de sédiment foncé) a étonné nos scientifiques qui auront le loisir d’approfondir les analyses à terre pour en découvrir la composition et peut être l’origine !
La chasse aux origines des Sargasses n’en n’est qu’à ses débuts !