[Jour 4] – La mer est calme, les scientifiques s’agitent
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Quatrième jour à bord du navire, deuxième jour en mer. Les préparatifs ont pris plus de temps que prévu. L’Antéa n’a quitté le port maritime de Dégrad des Cannes qu’hier matin à 10h (heure locale) sous le soleil estival. À cause de ce léger retard, le parcours a dû être modifié : l’équipage ne partira pas aussi loin à l’Est que ce qui était prévu. En revanche, aucune excuse pour ne pas travailler ! Une première station hydrologique a été réalisée (position sur la carte) pour prélever des échantillons d’eau en vue d’études concernant le réseau trophique, les pigments de l’eau, le picoplancton, la cytométrie en flux et pour les microplastiques.
C’est donc aussi le moment de s’installer convenablement et d’aménager l’espace de travail. Dans le « labo humide », il s’agit de centraliser tout le matériel qui permettra le conditionnement des échantillons. Pourquoi humide ? Parce que c’est ici que l’on fait le plus gros des manipulations, qui, selon l’état de la mer, débordent souvent ! Au programme, rangement des bouteilles d’échantillons, des solvants, de l’azote liquide et de la verrerie, et préparation des colonne de filtration (pour les analyses de chlorophylle et des matières en suspension dans l’eau).
Dans le “labo sec”, pas d’échantillons dégoulinants donc, mais du matériel de comptage, de pesée, de chauffe ou de réfrigération, toujours pour conditionner, stocker, et parfois commencer à analyser les précieux échantillons. Pour cette mise en route , tout semble fonctionner, et les manipulations dans ces deux laboratoires ambulants se sont donc bien déroulées.
A 17h, le soleil est toujours au beau fixe et la mer est calme, une bonne nouvelle pour notre équipage. Peut-être trop calme… Car “une mer calme n’a jamais fait bon marin”, et malheureusement, aucun radeaux de Sargasses en vue. Mais pas de panique, Anouck ODY saura guider le navire depuis l’espace ! L’immonde Sargasse peut continuer de se terrer, bientôt le chef d’équipe Thierry THIBAUT et le commandant du navire Pierre SAMUEL lui mettront la main dessus. Et si aucun radeau n’était présent en mer, du côté de la terre, les échouages massifs continuent. Patrick Queneherve, représentant IRD Martinique-Guadeloupe, posté en Martinique, nous révèle d’ailleurs les dégâts via des photographies impressionnantes.
Enfin, en cas d’accident inopiné, la panique aurait été totale si divers exercices de sécurité n’avaient pas eu lieu. Nos passagers ont donc pu s’essayer aux exercices de groupement (abandonnez le navire !) ou bien enfiler les combinaisons de survie, seyantes à souhait !