Le fabuleux bestiaire de Guyane

Le fabuleux bestiaire de Guyane


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Avant de parcourir les mers des Sargasses, l’expédition débute sur une terre naturelle, sauvage et exotique pour des métropolitains : la Guyane. À peine ont-ils posé le pied sur ce sol d’outre-mer que les chercheurs en prennent plein les yeux. Qui ont-ils donc croisé avant même d’embarquer ?

«Toti la mè» en créole

Premiers pas, première rencontre avec une «Toti la mè», ces énormes tortues marines. Les plages de Guyane comptent en effet parmi les plus importants sites de pontes au monde pour ces tortues géantes. Trois espèces y nidifient régulièrement, et parmi elles, la Tortue Luth, ou Dermochelys coriacea. C’est la plus grosse tortue marine, avec un poids moyen de 450 kg et une taille de 160 cm. Chaque année, elle vient pondre entre les mois d’avril et d’août, près de 5 000 pontes sont enregistrées sur cette période sur les plages de l’Est Guyanais.

Contrairement aux autres tortues marines, sa carapace n’est pas recouverte d’écailles, mais de cuir, ce qui lui vaut le nom de «Toti cuir» en créole guyanais. Elle est de couleur bleu sombre constellée de taches claires. Espèce vulnérable inscrite dans le Livre rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature ), elle est intégralement protégée en France et fait l’objet de programmes d’études depuis de nombreuses années en Guyane. Pour en apprendre plus, rendez-vous sur le site du plan de conservation «Réseaux Tortues Marines Guyane», ou bien sur le site de l’association de protection de la nature : Kwata.

De surprises en surprises

C’est ainsi que, se dégourdissant les jambes sur une plage proche de Cayenne, l’équipage a fait cette rencontre aussi impressionnante qu’imprévue. Face à ce mastodonte au grand calme, les chercheurs ne pouvaient que savourer : «Un moment inoubliable» raconte Valérie Stiger. Mais ce n’est pas le seul rendez-vous de la soirée ! Quelques heures plus tard, c’est une Dendrobate à Tapirer (Dendrobates tinctorius) et un Crapaud feuille (Rhinella margaritifera) qui ont pointé le bout de leur nez, lors d’une balade nocturne dans les Marais de Kaw, au pied de la Montagne Favard.

Espèces largement concentrées au Nord-Est de l’Amazonie, elles sont toutes deux sur liste de protection, d’où l’exaltation. La première, la Dendrobate à Tapirer, est une espèce de grenouille terrestre vivant sur les rochers et les mousses en bordure des cours d’eau dans la forêt tropicale humide. Elle est reconnaissable à ses vives couleurs, synonyme de toxicité. Le Crapaud feuille lui, est une espèce nocturne, beaucoup plus discrète, dont la couleur et la forme permettent un camouflage étonnamment efficace sur un sol feuillu.

Un très bon commencement pour une expédition scientifique ! Espérons qu’une fois en mer les prochaines rencontres seront nombreuses et instructives…

 

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