[JOUR 19] Aujourd’hui, récupération de Sargasses benthiques, mais pour quoi faire ?

[JOUR 19] Aujourd’hui, récupération de Sargasses benthiques, mais pour quoi faire ?


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Comme prévu les scientifiques plongent dans le fond des mers à la recherche de Sargasses benthiques. Ces algues appartiennent au même genre que les Sargasses pélagiques auxquelles notre équipe s’intéresse. Les échantillons récoltés serviront à étudier leurs caractéristiques chimiotaxonomiques (étude de la composition chimique des organismes et de leur classification) ainsi que la composition des communautés bactériennes associées.

Le but ? Les comparer aux Sargasses pélagiques. Les plongées ont été organisées en amont, ils vont en faire deux au sud de Fort de France, une au rocher du Diamant et une à la pointe de l’Anse d’Arlet. Pour chaque espèce, plusieurs individus seront prélevés.

Ensuite une fois sur le bateau, le conditionnement des échantillons débute : un premier fragment de l’individu sera utilisé pour réaliser l’analyse phylogénique (identification de l’espèce par séquençage de l’ADN), un second permettra l’analyse chimiotaxonomique et un dernier sera prélevé pour la bactériologie. Pour finir l’individu sera mis en herbier pour être conservé et pour étudier sa morphologie.

Au cours de leurs plongées nos scientifiques ont observés de nombreuses nasses de pêche pleines de poissons. Cette technique de pêche vise spécifiquement la langouste. La stratégie est de prendre, dans un premier temps, des poissons qui resteront piégés et mourront en quelques jours. Cela va attirer les langoustes qui voudront les manger et resteront, fatalement, coincées à leur tour. Cette pêche est légale mais malencontreusement certaines nasses sont abandonnées ou perdues et restent sur le fond à pêcher inutilement… En plus de provoquer la mort de nombreux poissons elles polluent le fond, abîment des éponges et des colonies de coraux et sont à l’origine d’une dégradation des habitats naturels…

C’est un bien triste constat de l’impact de l’homme sur le milieu marin qui ternit un peu la bonne humeur du groupe. Ceci a d’autant plus d’effet que tout le monde est nostalgique car demain sera la dernière journée à Bord. ! Une dernière nuit au gré des vagues et du vent pour nos scientifiques qui remercient encore l’équipage.

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